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ACTUALITÉ

Les pièges liés aux couvertures de changes (Personnes Expatriées / Projet Immobilier International)


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Dans l’inconscient collectif, la problématique du change et plus particulièrement la gestion du risque de change en utilisant des couvertures à termes, est un enjeu réservé aux professionnels du commerce international ou aux entreprises d’import-export. Bien au contraire, le risque de change concerne directement les particuliers dans le cas d’une expatriation à l’étranger.


Souvent, les expatriés perçoivent un salaire dans la devise locale du pays dans lequel ils sont expatriés. Prenons l’exemple de Frédéric qui vit à New York depuis 4 ans. Auparavant, il habitait Nantes et possède toujours un crédit pour son bien immobilier qu’il paye chaque mois à hauteur de 1.500€. Ce jeudi 05 Octobre, il envoie comme chaque mois l’équivalent de 1.500€ soit 1.875$ au cours de 1.25$. Frédéric a la belle vie, pourtant il n’est pas complètement satisfait car, à cause des variations du marché des changes, il paye aujourd’hui 1.875$ alors que ce même crédit ne lui coûtait que 1.635$ il y a 1 an soit 240$ de plus par mois.


La couverture de change :


La couverture de change est aussi connue sous la dénomination « contrat à terme » ou en anglais « Forward » et « Hegding ». Le concept est de fixer un cours de change dans la durée afin de se prémunir contre les variations de marché. Comme nous avons pu le voir, ces variations représentent un risque, c’est le risque de change. Dans le cas de Frédéric, ces variations coûtent près de 240$ par mois, soit près de 2.880$ chaque année. En utilisant une couverture de change ou contrat à terme, il aurait pu sécuriser un cours de change à 1.25$, éviter les variations du marché des changes et économiser une somme significative.


Comment fonctionne une couverture de change ?


Techniquement c’est aussi simple que d’effectuer une transaction « au comptant ». Ensuite, Frédéric doit définir le montant d’une enveloppe : Il sait qu’il doit payer son crédit immobilier pendant 36 mois, et il est donc certain de devoir rembourser sa banque 54.000€ (36 mois x 1.500€ = 54.000€). Il réserve donc une couverture à terme ou contrat à terme pour 54.000€ avec une date de maturité à 36 mois. Il est important de comprendre qu’à la date de maturité du contrat à terme, Frédéric devra avoir utilisé 100% des 54.000€. Attention ! Il est très important de ne pas surévaluer les besoins en change pendant la période du contrat à terme car si jamais toute l’enveloppe n’est pas utilisée, le courtier devra revendre le résidu sur le marché au comptant, ce qui peut générer une perte.


Que se passe-t-il si 100% de la couverture de change n’est pas utilisée ?


Si Frédéric n’utilise pas 100% de son contrat à terme et qu’il est reste un résidu, celui-ci sera donc revendu au cours de change du jour par le courtier ou l’établissement de paiements. Exemple : Si Frédéric a donc son enveloppe de 54.000€ sur 36 mois, mais il décide de vendre son bien immobilier à Nantes et désire donc annuler sa couverture de change après avoir utilisé cette dernière à hauteur de 36.000€ pendant 24 mois. Il reste donc 18.000€ (54.000€ - 36.000€ = 18.000€) à payer. Frédéric appelle son courtier pour l’informer de son souhait, et à ce moment 2 options sont envisageables :

  1. Le marché des changes est « pour » Frédéric : Il a donc obtenu un cours de change EUR/USD à 1.25$, et au moment de la revente de sa position, le cours de l’USD est à 1.30$, ce qui signifie qu’il une position de change créditrice de 900$ (((18.000€ X 1.25$) – (18.000€ X 1.30$) = 900$). Frédéric aimerait bien récupérer ce gain de change, malheureusement, la règlementation interdit formellement la spéculation et le courtier gardera cette somme qui sera considérée comme un bonus de change.

  2. Le marché des changes est « contre » Frédéric : Nous nous souvenons qu’il a obtenu un cours à 1.25$ lors de la réservation de la couverture de change, et au moment de la vente de sa position par le courtier en change le marché est à 1.15$. Dans ce cas précis, Frédéric a généré une perte de change de 1.800$ (((18.000€ X 1.25$) – (18.000€ X 1.15$) = 1.800$). Cet argent sera réclamé par courtier et devra être payé par Frédéric.


Le rôle du dépôt de garantie dans le cadre d’un contrat à terme :


Un dépôt de garantie peut-être parfois exigé par un courtier ou une banque. Il sert comme son nom l’indique à financer les pertes éventuelles générées par une position à terme prise par un client sur une couverture à terme. Ce dépôt de garantie est variable selon les courtiers, il se situe entre 0% et 10%.

Rarement plus.

Nous avons vu précédemment que Frédéric a réservé une couverture à terme sur 36 mois pour 54.000€. Imaginons qu’il ait payé 10% de dépôt de garantie au moment de valider son contrat à terme soit 5.400€ / 6.750$ au cours réservé de 1.25$. Ce dépôt de garantie est une assurance pour le courtier qui s’engage à le restituer dans son intégralité à la date de maturité de la couverture (donc après 36 mois). Bien entendu, si Frédéric souhaite clôturer sa position avant la date d’échéance du contrat à terme, le dépôt de garantie ou « deposit » sera crédité sur le compte de Frédéric à la date de rupture anticipée du contrat, en l’occurrence après 24 mois.

Dans le cas N°1, le marché est « pour » Frédéric, il y a un gain de change sur sa couverture de 900$ et le dépôt de garantie de 6.750$ est restitué sans délais sur le compte bancaire USD de ce dernier. Dans le cas N°2, nous avons vu qu’il y a une perte de change de 1.800$. Le courtier ou la banque va donc déduire cette somme du dépôt de garantie initialement payé par Frédéric et le rembourser de 4.950$ à la place de 6.750$.


Quelle différence entre la Banque Privée de Frédéric et un courtier ?


Si Frédéric passe par sa banque, il va contacter son conseiller. Ce dernier est chargé d’informer Frédéric sur de nombreux produits et services. Il est peu probable qu’il soit à la fois expert en investissements, en fiscalité, en assurances et en plus sur le marché des changes. Le marché des changes est très spécifique et nécessite des connaissances particulières : C’est d’ailleurs pourquoi nos traders doivent justifier de nombreuses années d’expérience dans l’univers du change avant même de pouvoir occuper ce poste clé. L’intérêt pour Frédéric, c’est de bénéficier d’un service PREMIUM, d’avoir une transparence totale sur les contrats à termes sans aucun jargon bancaire, il peut appeler son trader dédié s’il souhaite être informé sur d’éventuelles opportunités de marchés, il peut également demander à son trader de cibler le cours de change désiré et enfin de faire des économies significatives sur ses opérations de change personnelles en bénéficiant de cours de change plus compétitifs.


Conclusion :


Les contrats à termes ou couvertures à termes sont un moyen financier simple à mettre en place pour fixer un cours de change dans la durée. Il permet de sécuriser un montant à payer dans la durée ou de garantir une marge commerciale pour une entreprise. Il ne faut pas oublier d’être très vigilant sur le montant de la couverture à terme et la durée. Si ces éléments sont mal définis, ils peuvent générer des pertes de change. Alors, si vous avez besoin d’une couverture de change, expliquez bien vos objectifs et la logistique de votre projet à expert du change afin de sécuriser votre opération et éviter les pièges liés aux contrats à termes.


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